Bangladesh : effondrement d'un immeuble à Dacca

Au-delà de la tristesse des centaines de morts provoqués par ce dramatique évènement, ne nous voilons pas la face, bien que des responsabilités individuelles soient en cause, voire même celles d'entreprises multinationales, la cause FONDAMENTALE de cette catastrophe est à rechercher bien ailleurs.

Comment se fait-il que près de 3.000 personnes travaillaient dans un immeuble de 8 étages ? La raison est malheureusement fort "simple" : le Bangladesh a une densité de population de plus de MILLE habitants au km² (à comparer à "nos" 115 hab/km²), et comme il n'y a quasiment plus de place au niveau du sol, il faut bien entasser les ouvriers sur plusieurs niveaux...

D'ailleurs, si besoin était, les nombreuses photos des "secours" ne font que confirmer cet état de surpopulation.

Et la situation ne va pas s’améliorer, puisqu'en 2050 la densité de population du Bangladesh devrait être égale à 1.570 hab/km² : avec cette densité là, la France compterait 870 millions d’habitants, soit 800 millions de plus que prévus à cette date...

Si tel était le cas, que resterait-il de notre façon de vivre ? Et pourtant les bengalis vont devoir faire avec : sont-ils d'ores et déjà entrés dans la "25ème heure" de Virgil Gheorghiu, "celle qui vient après la dernière heure, celle où même la venue d’un messie ne changerait rien" ?...

Cette catastrophe fait d'ailleurs inévitablement penser à celle qui a frappé Haïti lors du tremblement de terre de 2010 et qui avait causé la mort de plus de 300.000 personnes : une population totalement excessive concentrée dans très un mauvais endroit...

La leçon principale à tirer de ces catastrophes à répétition serait d'éviter d'en arriver là dans beaucoup d'autres pays du monde où les densités sont appelées à dépasser le seuil d'alerte de 500 hab/km² en 2050 : Burundi, Rwanda, Inde, Nigeria, Philippines, Haïti,...

Mais la communauté internationale aura-t-elle le courage de mettre en œuvre les mesures (non coercitives) qui s'imposent ?