Les jeunes filles "invisibles", leviers oubliés du développement


Un sommet mondial des parlementaires intitulé « Jeunes filles et enjeux de population » a eu lieu à Paris les 16 & 17 mai dernier. Organisé par le Forum parlementaire européen (EPF), en collaboration avec Équilibres et populations (E&P;) et le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), il a rassemblé une soixantaine de députés venus de plusieurs pays : Afrique ( Burkina Faso, Cameroun, Kenya, Ouganda, Niger, Sénégal, Tanzanie), Amérique (Argentine, Canada), Asie ( Bangladesh, Inde, Indonésie, Japon, Népal, Philippines) et Europe (Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Géorgie, Italie, Royaume Uni, Russie, Turquie), ainsi que de nombreux représentants d’ONG ou d’associations et quelques spécialistes.

Présidé par Danielle Bousquet (députée française et vice-présidente d’EPF) et animé par plusieurs autres député(e)s et sénatrices de notre pays ce sommet a donc été l'occasion d'entendre des plaidoyer en faveur des jeunes filles de la bouche même de nombreuses élues ou de responsables d'organisations internationales de toutes nationalités.

L'article du journal Le Monde rend assez bien compte des thèmes qui ont été abordés.
Insistons aussi sur le fait que la grande majorité des élues partagent en commun une même inquiétude en ce qui concerne la croissance démographique mondiale, en attestent ces 2 paragraphes tirés de l'Appel Parlementaire rédigé et approuvé par les participantes à l'issue de ce sommet :

« La terre va atteindre 7 milliards d'humains en 2011 pour la première fois de son histoire et parmi eux 1,2 milliards de jeunes qui vont bientôt fonder leurs propres familles. Leurs choix en matière de procréation seront déterminants pour l'avenir de la planète.»

« La croissance démographique rapide dans les pays en voie de développement nuit sérieusement à l'atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement en rendant impossible l'accès pour une population toujours croissante aux services de santé & d'éducation, à une nutrition suffisante et à des opportunités d'emploi.»

Commentaires archivés

#2 Non agrégation et non transmission des savoirs. — 20-05-2011 07:25

Il serait intéressant de comprendre pourquoi les élus savent et pourquoi dans le même temps leurs partis ne disent rien. Comment réduire cette fracture (qui ne touche peut-être pas que la démographie) entre la connaissance individuelle et son expression collective qui pourrait mener à l'action ?

#1 Nous aurons été prévenus. — 19-05-2011 08:20

L'humanité aura été prévenue ! On sait, hélas, que cela ne constitue pas une garantie pour éviter les catastrophes. L'avenir fasse que ce sommet n'ait pas d'intérêt que pour les seuls historiens des siècles futurs mais qu'il participe à la prise des bonnes décisions, c'est à dire à la mise en place de mesures destinées à freiner et même à stopper complètement la croissance démographique et à engager l'humanité vers des effectifs plus modestes, durables et compatibles avec le reste du monde vivant. En un mot, des mesures qui nous offrent un avenir.