Tchad: maîtriser l’eau pour faire régresser la faim au Sahel
Face à l’explosion démographique des pays du Sahel, les ressources en eau, qui elles ne sont pas extensibles, doivent impérativement être mieux gérées. Ceci étant, seule cette seconde partie de la problématique sera abordée au sommet du Comité permanent inter États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) qui se tient aujourd’hui et demain (25 et 26 mars 2010) dans la capitale tchadienne N'Djamena.

Cette rencontre a lieu au moment même où la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant rouge (FICR) tire la sonnette d’alarme sur la crise alimentaire vers laquelle se dirige le Niger et où les éleveurs ouest-africains lancent un appel de détresse face à la sécheresse et la famine qui les menacent ainsi que leur bétail.

Sont présents cinq présidents (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Sénégal, et Tchad ), un premier ministre (Niger) et deux ministres de l'Agriculture (Guinée-Bissau et Gambie). Le sommet sera entre autres marqué par la signature d'un accord partenarial avec des bailleurs et la mise en place d'une coalition mondiale intitulée « Maîtriser l'eau pour faire reculer la faim au Sahel ».

On ne peut que saluer cette coordination des efforts et l’investissement des bailleurs internationaux, mais on regrettera qu’une fois de plus, la situation démographique des pays concernés ne soit pas abordée. Jusqu’à quand les élites dirigeantes pourront-elles fermer les yeux sur la cause profonde de tous les maux dont souffrent et vont encore souffrir longtemps leurs populations démunies?
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